Bon, soyons clairs : la princesse est sortie de son cocon.
Et elle n’était clairement pas prête pour ce que la montagne lui réservait 😅
Moi qui m’imaginais des balades dans la brume, ambiance zen, avec un petit thé chaud et des vues mystiques…
Spoiler : j’ai surtout eu droit à des chaussettes mouillées non-stop, un sac humide de l’intérieur, et le déluge version tropicale 🌧️
La saison des pluies est censée se terminer fin mars… mais cette année, visiblement, elle avait pas eu l’info 🫠
🛕 Pura Ulun Danu – Le temple qui flotte
Premier arrêt de ce séjour dans la montagne : Pura Ulun Danu Beratan, ce temple emblématique que l’on voit souvent sur les cartes postales de Bali.
Et je comprends maintenant pourquoi 😮
Mais ce n’est pas qu’un décor de rêve.
Ce temple a une histoire. Une vraie.
Il a été construit au 17e siècle, en l’honneur de Dewi Danu, la déesse de l’eau 💧, des lacs et des rivières – une divinité essentielle à Bali, car sans elle… pas de rizières, pas de culture, pas de vie ❌
Pura Ulun Danu est donc bien plus qu’un temple, c’est un lieu de gratitude envers la nature, envers l’eau qui nourrit, qui soigne, qui relie 🙏
Et ce jour-là, la pluie n’était pas une gêne.
C’était presque une bénédiction.
Comme si le lieu disait : “Tu viens filmer l’essence de Bali ? Alors regarde : ici, tout commence par l’eau.” 😉
🌳 Bunut Bolong – L’arbre qui laisse passer la route… et bien plus encore
Sur la carte, Bunut Bolong ne semblait être qu’un petit détour.
Un nom un peu mystérieux, une route au milieu des montagnes… Je ne m’attendais pas à grand-chose.
Et puis, soudain, je suis tombée sur lui 🤩
Un arbre. Immense.
Bunut Bolong, c’est un figuier sacré, vieux de plusieurs siècles, dont les racines ont littéralement ouvert un passage naturel.
La route le traverse. Oui, vraiment 🚗
Pas à côté. Pas en contournant. En plein milieu de son tronc creux 🪵
Mais ici, rien n’est anodin.
On ne klaxonne pas. On ralentit. On respecte.
Car l’arbre n’est pas qu’un arbre.
Il est habité.
Selon les Balinais, Bunut Bolong est un lieu chargé d’énergie spirituelle 🙏
On dit que des esprits y résident. Que le passage doit se faire en silence. Que certains conducteurs refusent même d’y passer de nuit.
Il y a même deux autels de chaque côté de l’arbre.
Des Balinais viennent y déposer des offrandes 🌺 avant de traverser.
Comme pour demander la permission. Comme pour dire à l’arbre : “Merci de nous laisser passer.”
Et j’ai compris que ce n’était pas une simple curiosité naturelle.
C’était un symbole de la relation sacrée entre l’homme et la nature 🤝
Une route creusée non pas en détruisant, mais en cohabitant.
🛕 Pura Besakih – Le Temple Mère, dans les nuages
On l’appelle le « Temple Mère de Bali ». Et dès qu’on y met les pieds, on comprend pourquoi.
Pura Besakih n’est pas un temple. C’est un complexe entier : plus de 80 sanctuaires étagés sur les flancs du Mont Agung, le volcan le plus sacré de l’île 🤯
Un lieu colossal. Mystique. Et profondément vivant.
Quand j’y suis arrivée, le Mont Agung restait caché derrière un épais rideau de brume 🌫️. Il pleuvait, encore ☔️. Les escaliers glissaient sous mes pieds. Et pourtant, il y avait dans l’air quelque chose d’intense.
Pura Besakih est le plus ancien et le plus important sanctuaire hindouiste de Bali. On raconte qu’il a été fondé au 8e siècle, et qu’il a survécu à de nombreux tremblements de terre, éruptions… et même à l’éruption du Mont Agung en 1963, qui a dévasté les villages alentours mais a contourné le temple. Un miracle, disent les Balinais ✨
Ce jour-là, j’ai croisé des Balinais en habits traditionnels, portant des paniers remplis d’offrandes. Des familles entières gravissaient les marches, ensemble, lentement, en silence 🤫
Moi, caméra à la main, je me suis tenue en retrait, le souffle un peu coupé, simple spectatrice de quelque chose de bien plus grand que moi.
Filmer ici, ce n’était pas évident 🫠. J’avais presque peur de déranger.
Mais j’ai capté les visages 😁, les mains jointes 🙏, les gestes précis.
Et cette impression, que tout le lieu respirait encore les siècles d’avant.
Besakih n’est pas un monument figé.
C’est un lieu de vie. De foi. D’héritage.
C’est le cœur spirituel de Bali, battant entre ciel et terre, entre la montagne ⛰️ et les nuages ☁️
🛕 Pura Lempuyang – La porte du ciel… dans les nuages
On l’a tous vue, cette photo.
Celle de la fameuse « porte du ciel », avec le Mont Agung en arrière-plan, reflet parfait dans l’eau, ambiance Instagram ultra clichée 📲
Mais ce que personne ne dit, c’est que cette image ne dit rien de ce que ce lieu est vraiment.
Le jour où j’y suis allée, il n’y avait pas de vue. Pas de Mont Agung. Pas de ciel bleu ❌
Rien que du blanc, du vent, et une humidité qui s’infiltrait partout 😖
Pura Lempuyang, ce n’est pas qu’un spot photo. C’est l’un des temples les plus anciens et les plus sacrés de toute l’île.
Il fait partie d’un ensemble de sept temples répartis sur le flanc du mont Lempuyang. Et pour accéder au plus haut, il faut gravir plus de 1 700 marches, à travers la jungle et les nuages 🔝
Le temple est construit face au Mont Agung, non pas pour offrir une vue, mais pour représenter l’élévation entre le monde terrestre et le monde divin 🤲
🌋 Le Mont Batur & le Mont Agung
Le Mont Batur, c’est le plus accessible des deux. Celui qu’on grimpe souvent à l’aube, lampe frontale vissée sur le front 👀
Les Balinais disent que Batur est une montagne nourricière, féminine, protectrice 🫂
On y cultive, on y vit, on s’y recueille.
Et même si c’est un volcan actif, son énergie est douce.
Agung, quant à lui, c’est le sommet sacré de Bali.
Le point le plus haut. Le plus redouté. Le plus vénéré.
Les Balinais le considèrent comme l’axe du monde, là où résident les dieux.
Quand on construit une maison ici, la partie sacrée est toujours tournée vers lui 🙏
Ces 4 jours m’ont fait sortir de ma zone de confort.
Je n’ai pas eu les clichés Instagram.
J’ai eu la boue, la pluie, le sac trempé.
Mais j’ai aussi eu des lieux puissants, des rencontres silencieuses, des images fortes.
🎥 Pour mon documentaire, cette partie sera essentielle.
Parce qu’elle montre que Bali ne se résume pas à ses plages.
Elle est aussi rude. Mystique. Montagneuse. Sauvage.
💭 Et juste avant de quitter la montagne… il m’est arrivé quelque chose d’assez fou.
J’ai dormi à deux pas d’un village, sans même savoir ce qui s’y passait réellement.
Un choix innocent, parce que c’était “près du lac”.
Et heureusement que je ne savais pas tout à ce moment-là…
🪦 Car ce village garde l’une des traditions funéraires les plus énigmatiques de Bali.
Un rapport à la mort… comme je n’en avais jamais vu.
Mais ça, je te le raconte dans un prochain article.
Prépare-toi à découvrir une autre facette de Bali — brute, unique, et un peu troublante.
À suivre très vite 👀✨